La banque, un secteur essentiel
La banque est un acteur incontournable des activités économiques : elle facilite et sécurise les transactions, finance les investissements, la croissance ou la transformation des entreprises, des associations, des collectivités – des acteurs économiques d’une manière générale.
Elle joue un rôle clé, à la fois de conseiller et de facilitateur, pour apporter des réponses éprouvées aux besoins de tous ses clients.
Elle doit se montrer réactive et adaptable pour accompagner les mutations du monde économique. Elle est attentive au rôle moteur qu’elle peut jouer entre les engagements gouvernementaux et le relais à apporter sur le terrain avec des solutions concrètes. Elle évolue dans un monde qui change vite, tous ses métiers bougent aussi.
L’exercice de l’activité bancaire
Les banques françaises appartiennent pour la plupart à 5 groupes qui disposent d’un réseau en France et à l’international et comptent des banques de détail et des banques de financement et d’investissement. Il s’agit de BPCE (Banques Populaires – Caisses d’Epargne), Crédit Agricole, BNP Paribas, CMAF (Crédit Mutuel Alliance Fédérale – CIC) et Société Générale. Des banques indépendantes très spécialisées ou des banques privées de gestion de fortune cohabitent à leurs côtés.
Les opérations de banque qui caractérisent leur activité principale sont :
- – Le dépôt ou l’épargne,
- – les opérations de crédit,
- – les services bancaires de paiement.
Les banques peuvent exercer des opérations connexes à leur activité, parmi :
- – les opérations de change,
- – les opérations sur or, métaux précieux et pièces,
- – le placement, la souscription, l’achat, la gestion, la garde et la vente de titres, d’actions et de produits financiers,
- – le conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine,
- – Le conseil et l’ingénierie financière pour accompagner des investissements,
- – l’émission et la gestion de monnaie électronique.
Et des activités de diversification :
- – Assurance des biens et des personnes,
- – Systèmes de sécurité,
- – Téléphonie…
Une activité très réglementée
Une banque, pour exercer son activité, doit bénéficier d’un agrément auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et se placer sous sa surveillance.
L’ACPR contrôle le respect de la législation et de la réglementation, sanctionne les infractions et surveille les indicateurs de qualité de la situation financière des banques.
Les activités des banques liées aux valeurs mobilières et aux produits financiers se font sous le contrôle de l’Autorité des marchés financiers. L’AMF veille à la protection de l’épargne dans tous les placements offerts au public, à l’information des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés d’instruments financiers.
Les banques observent également les directives émises par l’Union européenne pour harmoniser les conditions d’exercice des activités bancaires dans les Etats membres et les directives internationales pour les opérations hors Union européenne.
Les banques enfin doivent se conformer aux recommandations de solvabilité émises par le Comité de Bâle (Bâle 2, puis Bâle 3 et 4).
Ceux qui font la banque
La banque compte 354 000 salariés
99% de CDI
7 embauches sur 10 en CDI
57% de femmes
68% de cadres
Près de la moitié des cadres sont des femmes (49%).
Chiffres 2020 FBF et AFB
La profession bancaire est représentée par la Fédération bancaire française (FBF) qui représente et défend les positions des établissements bancaires présents en France.
A ses côtés, l’Association française des banques (AFB) représente les banques commerciales dans le dialogue avec les organisations syndicales (convention collective, salaire, emploi, formation professionnelle).
L’opérateur de compétences (Opco) des services financiers et de conseil Atlas couvre notamment la branche professionnelle de la banque. Atlas met en œuvre au sein de celle-ci la politique de formation professionnelle définie par les fédérations patronales – dont l’AFB – et les syndicats de salariés. Il accompagne également la branche dans la promotion des métiers et de l’alternance.
La banque et la transition énergétique
Les enjeux environnementaux et la transition écologique sont au premier plan des préoccupations politiques, économiques et individuelles.
La banque conçoit des solutions adaptées pour permettre aux opérateurs d’assumer leurs engagements. Elle propose aux particuliers des conditions de financement attractives pour les travaux et aménagements permettant de réduire la dépense énergétique de leur logement. Elle développe aussi des produits de placement soutenant la transition énergétique en sélectionnant des projets engagés dans cette démarche.
Elle peut également influencer les engagements.
C’est ainsi que les groupes bancaires français ont indiqué cesser à partir de janvier 2022 de financer des projets ou entreprises qui ne respecteraient pas certains seuils relatifs aux hydrocarbures non conventionnels*, pour stimuler la transition dans ce domaine.
Les efforts écologiques de la banque au quotidien se traduisent notamment par son objectif zéro papier. Elle encourage ses collaborateurs à limiter leur empreinte écologique pour les trajets domicile-travail, grâce à des conditions d’accès privilégiées à d’autres types de transport que la voiture et en favorisant le développement du télétravail.
*Les ressources fossiles nécessitant des méthodes d’extraction plus complexes et agressives qu’un simple forage ; ce sont notamment les schistes bitumineux, le gaz de schiste.
L’accompagnement RSE des entreprises
La banque s’efforce d’être écologique et responsable tout à la fois. Elle s’engage pour la réduction des inégalités et le respect des bonnes pratiques en matière de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE), pour elle-même et pour accompagner ses clients qui s’engagent également.
Les établissements bancaires, comme les autres acteurs de la finance, se soumettent aujourd’hui à des analyses d’éléments extra-financiers établis par des agences de cotation spécialisées.
Celles-ci évaluent leur politique RSE avec des critères ESG :
- – E comme environnemental, pour évaluer la politique de la banque pour prévenir les risques environnementaux dans son activité.
- – S comme social pour mesurer sa capacité à développer la qualité de vie au travail, la formation, la qualité du dialogue employeur-employés.
- – G comme gouvernance pour vérifier l’indépendance des équipes dirigeantes, leur parité hommes-femmes.
La banque est attentive à afficher et à concrétiser aussi bien à l’interne qu’à l’externe ses engagements RSE.
Elle développe par exemple le micro-crédit au plan local pour donner sa chance à chacun. Comme pour les investissements écologiques, elle propose des produits de placement responsables, qui répondent aux critères ESG. Elle peut enfin lier l’optimisation de conditions de crédit de ses clients au respect de certains critères.
La transformation des modèles économiques
Le développement des start-ups et les nouveaux usages bousculent le paysage économique français et les modèles traditionnels. L’économie circulaire se développe, incitant les consommateurs ou les utilisateurs à recycler leurs objets, à les acquérir d’occasion, à les faire réparer ou transformer. L’économie collaborative rapproche des particuliers prêts à partager des voitures, de l’outillage ou à échanger des services. Les prestations de service prennent ainsi de nouvelles formes et ne sont plus uniquement proposées par des professionnels vers des professionnels ou des particuliers, mais directement entre particuliers. Les modèles de rémunération et de rentabilisation évoluent. Les besoins de financement des jeunes entreprises ou des start-ups changent, les outils de paiement se déclinent en ligne.
La banque doit donc adapter son offre de financement à des besoins plus courts, adossés à des garanties à réinventer. Elle l’accompagne de solutions de paiement dématérialisés nouvelle génération, d’outils de suivi de trésorerie plus instantanés.
Elle est bousculée par les acteurs de la Fintech, les sociétés qui développent des solutions innovantes pour réinventer la finance à l’aide des technologies du numérique, du mobile, de l’intelligence artificielle, parfois en court-circuitant la banque dans son rôle traditionnel. Quelques exemples : les solutions de paiement direct entre particuliers (Lydia, Leetchi…), les plateformes permettant de lever des fonds entre particuliers et projets (KissKissBankBank, Ulule).
La banque doit elle-même entreprendre de faire évoluer ses propres sources de revenus : la baisse des taux réduit la marge sur intérêts, le prêt garanti par l’Etat (PGE) qu’elle a relayé pour accompagner les entreprises pendant la crise Covid ne lui rapporte pas d’intérêt et ont généré des frais, les dépôts qui sont en augmentation deviennent plus coûteux à placer.
Ces challenges contribuent à dynamiser sa capacité à inventer de nouveaux produits, de nouvelles solutions pour accompagner ces nouveaux acteurs, à soutenir et à conclure des partenariats avec des start-ups. Ils stimulent l’apparition et le développement de nouveaux métiers, autour de la data et de l’intelligence artificielle.
La banque et l’économie sociale
La place qu’occupe l’économie sociale et solidaire (ESS) parmi les acteurs économiques est en plein essor. Elle regroupe les entreprises et les organisations (coopératives, mutuelles, associations, fondations…) dont le mode de gestion et de prise de décision est démocratique et participatif. Leur activité se fonde sur un principe de solidarité et d’utilité sociale.
Si certaines banques ont elles-mêmes adopté de manière historique ces principes et ont accompagné ces acteurs dans leurs projets, aujourd’hui toutes les banques ont spécialisé des chargés d’affaires aux particularités de ce secteur. Elles ont développé des approches et des financements spécifiques pour valoriser la portée sociale d’un projet et adapter l’évaluation de sa performance financière aux critères de l’ESS.
Elles ont développé des produits financiers adossés à des engagements à impact social. Elles ont aussi noué des partenariats avec des opérateurs spécialisés pour compléter leur action dans l’accompagnement du développement des acteurs de l’entrepreneuriat social.
Elles proposent enfin à leurs propres collaborateurs des dispositifs de bénévolat tournés vers ces acteurs de l’ESS. Elles leur permettent d’avoir un temps dédié pour offrir du partage de compétences, du tutorat de projet ou pour participer à des actions sur le terrain.
La banque à l’international
Accompagner la croissance de leurs clients a conduit les banques depuis toujours à les suivre à l’international. Elles se sont implantées là où l’activité de leurs clients se déployait, en montant des partenariats avec des acteurs locaux ou en créant des succursales.
Elles proposent leurs services à l’étranger aux entreprises qui travaillent avec une clientèle ou des fournisseurs locaux, ou sont prêtes à s’implanter dans le pays. Elles mettent à leur disposition des solutions de financement de l’activité au niveau local, dès la phase de prospection de nouveaux marchés jusqu’aux assurances pour couvrir les risques de paiement des futurs clients.
Elles apportent aussi leurs services aux particuliers, grands voyageurs ou expatriés.
Les réseaux des banques françaises implantées à l’étranger ne visent pas nécessairement une couverture homogène et systématique. Les accords de partenariat procurent des relais là où elles ont besoin de compléter leur présence.
Cette dimension internationale multiplie les opportunités de mobilité de l’emploi au sein des banques.
Le rôle de la banque dans la gestion des crises
Les banques et leurs réseaux développés sur l’ensemble du territoire créent un lien de proximité avec l’ensemble des acteurs économiques et des particuliers, qui procure des informations immédiates sur la santé financière de secteurs entiers de l’économie. Réciproquement, ce réseau permet d’intervenir très rapidement et de manière opérationnelle auprès de ces mêmes interlocuteurs.
Les banques ont répondu à l’appel du gouvernement dès mars 2020 pour aider l’économie à affronter les conséquences de la crise sanitaire du coronavirus. Elles se sont rapidement mobilisées pour ensemble jouer le jeu de la solidarité : elles ont mis en place des dispositifs accélérés d’instruction de prêts, de report sans frais des remboursements de crédits pendant une durée donnée pour les entreprises, PME, artisans, commerçants. Elles ont aussi été à l’écoute des difficultés rencontrées par leur clientèle de particuliers pour les aider à faire face aux impacts financiers de la crise. Elles ont gardé le lien dès le premier confinement en adaptant les ouvertures d’agences.
Elles se sont vu confier un rôle central pour relayer le plan de soutien du gouvernement avec notamment le prêt garanti par l’Etat (PGE) qu’elles ont mis en place auprès des entreprises affectées par la crise.